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Dans le monde du sport, et particulièrement dans le football, on associe souvent la performance à des qualités physiques, techniques ou tactiques. Pourtant, un autre facteur joue un rôle essentiel dans la réussite collective : la personnalité.
Le modèle DISC, fondé par William Marston, permet d’explorer les styles de comportements selon quatre grandes tendances : Dominance (D), Influence (I), Stabilité (S) et Conformité (C).
Et contrairement à certaines idées reçues, il n’existe pas de "meilleur profil" DISC pour réussir dans le football. Chaque profil apporte des atouts précieux. C’est d’ailleurs la complémentarité des styles qui rend une équipe vraiment performante.
Il ne s’agit pas d’enfermer un joueur dans une couleur, mais de mieux comprendre son mode de fonctionnement via son comportement.
Ce sont les joueurs qui aiment prendre leurs responsabilités. Ambitieux, confiants et orientés résultats, ils n’hésitent pas à réclamer le ballon dans les moments clés.
Prenons Cristiano Ronaldo, star de Manchester United puis du Réal Madrid, et figure emblématique du Portugal. Pourquoi cet exemple ? Il montre une obsession du but, il incarne bien cette énergie de conquête et de résultat, lui qui chasse tous les records possibles.
Parmi ses principaux points forts, on retrouve une forte capacité à prendre des initiatives, une détermination remarquable et une agressivité positive qui dynamise l’action.
En revanche, ses points faibles peuvent inclure une écoute parfois limitée et une tendance à vouloir imposer sa vision, au risque de négliger les apports du collectif.
Ce profil se reconnaît chez les joueurs expressifs, créatifs et qui attirent l’attention. Ils jouent avec enthousiasme, aiment partager, et génèrent une dynamique positive dans le groupe.
Pour ce type de profil, Neymar est un bon exemple, lui le brésilien censé reprendre le flambeau de Ronaldinho. Avec sa spontanéité, son aisance technique et son rôle de “showman”, aussi bien sur le terrain que dans le vestiaire. Il dégage bien ce côté d’influence, notamment grâce à son coté sociable. Au-delà de l’aspect compétitif, il est là pour passer du bon temps en faisant ce qu’il aime.
Parmi les principaux atouts de ce profil, on trouve une grande créativité, une énergie communicative et une capacité naturelle à fédérer les autres.
En revanche, ses faiblesses peuvent inclure une tendance à se disperser et un certain manque de rigueur, notamment sur le plan tactique.
Discrets, réguliers, fiables, ces joueurs n’attirent pas toujours la lumière mais assurent la stabilité et l’équilibre de l’équipe.
Comment ne pas penser à N’Golo Kanté, champion du monde avec l’Équipe de France en 2018 en étant l’un des chouchous du public. Travailleur de l’ombre, constant dans l’effort, toujours au service du collectif… il représente le sacrifice pour les autres.
Les forces de ce profil résident dans sa constance dans l’effort, qui en font un véritable repère pour l’équipe.
En revanche, ses points de vigilance concernent souvent une certaine difficulté à s’exposer, à sortir de sa zone de confort ou à s’affirmer face aux autres.
Ces joueurs sont analytiques, précis, souvent très bons tacticiens. Ils aiment comprendre les consignes, respecter le plan de jeu, et optimiser chaque action.
Ici Sergio Busquets serait un bon exemple, lui le métronome de Barcelone et de l’Espagne des années 2010. Au-delà de son intelligence de jeu remarquable, il a un sens du placement, une lecture des espaces… tout en sobriété. Il respect le cadre posé par le coach et n’en déroge que si cela est vraiment nécessaire.
Ce profil se distingue par une grande discipline, un sens aigu du détail et une excellente lecture du jeu, des qualités précieuses pour assurer rigueur et précision dans l’exécution.
En revanche, il peut parfois faire preuve d’un manque de spontanéité ou d’audace, freiné par une peur de l’erreur ou un besoin de tout maîtriser.
Une équipe performante ne repose pas sur un seul profil, mais sur l’équilibre des comportements. Là où le D prend des risques, le C sécurise. Là où le I insuffle de l’énergie, le S assure la continuité.
Évidemment, il s’agit ici de grandes tendances, pas de stéréotypes. Chacun possède une combinaison de chaque dimension plus ou moins marqués. L’idée est de comprendre ce qui les fait agir, communiquer, réagir.
Le DISC ne parle pas de talent ou de compétence technique, mais de comportement. N’importe quel profil peut être capitaine, buteur ou meneur. Ce qui change, ce sont leurs préférences comportementales et la manière d’exprimer leur rôle au sein du groupe.
Le DISC ne classe pas les joueurs : il révèle des façons différentes, mais complémentaires, de contribuer à la victoire.
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